L'hyperphagie boulimique est aujourd'hui reconnue comme un trouble des conduites alimentaires dans le DSM-5 (https://fr.wikipedia.org/wiki/DSM-5). Mais d'autres comportements compulsifs atypiques existent, pourtant peu connus (hyperphagie prandiale, syndrome d'hyperphagie nocture, compulsions programmées, grignotages compulsifs). Ils entraînent eux aussi une grande souffrance, une relation conflictuelle à la nourriture et au corps, sans pour autant regrouper tous les critères diagnostiques de l'hyperphagie boulimique.

Je vois toujours la porte, elle est là et je m’épuise encore et encore à essayer de l’atteindre en force mais je n’y arrive pas, je n’y accède pas, le chemin que je m’entête à prendre reste une impasse. L’image de la roue d’hamster réapparait avec son lot d’angoisses et cette violence des manques et du vide.

Découvrir que l’on souffre d’un mal méconnu et honteux, d’une maladie psychiatrique peu connue, voir torpillée par certains professionnels de santé qui sont encore trop nombreux à adopter une attitude grossophobe et culpabilisante.

Sur cette plage, le sable m’ensevelit, encore et encore, pendant des jours…

Neuf heures ! C’est reparti pour une alimentation plaisir.

Imaginer au creux de soi, une porte, une porte qui apparait peinte en rouge sanguin, une porte en bois massif bordée d’un relief mastoc qui donne une sensation de lourdeur, de porte infranchissable. En son centre scintille en lettres capitales le mot insécurité qui se projette en flash saccadé, comme un laser armé, dans tout l’espace, mon espace.

J’ai effectué une recherche sur le net pour deux mots que je rattache à l’enfer de mon addiction au sucre : overdose et toxicomanie.