J’ai effectué une recherche sur le net pour deux mots que je rattache à l’enfer de mon addiction au sucre : overdose et toxicomanie.
OVERDOSE nom féminin
1. anglicisme
Dose excessive (d'une drogue), susceptible d'entraîner la mort.
TOXICOMANIE nom féminin
1. État d'intoxication engendré par la prise répétée de substances toxiques (drogues, stupéfiants), créant un état de dépendance psychique et physique (accoutumance, intoxication).
Oui ! Me concernant je vis le sucre comme une drogue, une dépendance.
Depuis peu, j’ai pris conscience que quand dans ce monde brusque mon hypersensibilité n’arrive plus à faire face aux flots de mes émotions, s’enclenche instinctivement un mode survie, un besoin irrépressible de me remplir, de manger, manger, manger… Je ne vois plus que chocolat, mets gras, sucrerie, douceurs…
Cette sensation d’avoir une dépendance me bouffe… Quel sarcasme ! Moi, qui en temps de crise bouffe et bouffe à m’en rendre malade. Le mot bouffer est bien adapté, j’engloutis, je me gave, je me remplis, je comble à outrance un manque sidéral… En premier, je commence par des aliments sucrés mais au bout d’un moment cela ne suffit plus, l’importance est d’avaler, avaler... Alors, j’avale tout rond, presque sans mâcher, sans même avoir les goûts ou savourer les aliments. Je bouffe à la vitesse d’un TGV pressé d’arriver à quai, mais quel quai ?
Je mange jusqu’à nausée, jusqu’à m’étouffer, jusqu’à ce que les derniers aliments saturent ma glotte. Je bouffe comme pour shooter, anesthésier cette partie de moi que mon cerveau a mis sous cloche (il y a longtemps, je me demande si ce n’est pas depuis toujours...) pour me permettre de rester en vie… Je bouffe pour enfin n’avoir plus d’autre choix que de m’étendre, m’allonger pour enfin m’endormir… En écrivant ces mots, une phrase de la chanson « Le monde est stone » de Fabienne Thibeault envahie tout mon être : « J’voudrais seulement dormir m’étendre sur l’asphalte et me laisser mourir. »
Et me laisser mourir….
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