Plusieurs mois ont passé l’image de ma roue d’hamster ne m’a pas quittée, elle fait des allers-retours plus ou moins remarqués comme un zoom planqué restant sur le qui-vive.
Aujourd’hui, en regardant les réseaux sociaux, ma roue d’hamster a ré-envahi, sans cri et égard, toute ma sphère cérébrale. Mon hamster tout rond, tout joufflu, dans sa belle robe aux couleurs enveloppantes a surgi, comme un couperet, dans sa roue et son tournis fatidique.
Je me suis attardée, par hasard (mais est-ce un hasard !), sur une vidéo d’une jeune femme nommée Juliette KATZ https://www.youtube.com/watch?v=_2r8y2fv2KY , elle évoque ses T.C.A, ses hauts/bas, ses douleurs éprouvées, sa culpabilité à manger sans faim, ses sentiments voraces et tristes qui en découlent et surtout de cet épuisement, de cette honte à ne pas avoir un comportement normal avec son alimentation.
Evidemment, son témoignage m’a interpellé, il fait écho à certains de mes propres émois mais tous les mots de Juliette KATZ m’ont donné le tournis avec une sensation de bipolarité, de folie tenace, insidieuse, cachée, dévastatrice... Brusquement, sous l'effet de ses mots et de mes pensées, mon hamster qui sans conscience s'épuisait à tourner dans sa rue s’est brutalement arrêté de courir et je me suis sentie valdinguer, écraser, rebondir dans tous les sens sur les parois du roulis inlassablement lancé à vive allure. J’ai fini par me retrouver éjectée et nauséeuse, tout le corps endolori hors de la roue qui continuait à tourner avec son mouvement perpétuelle. J’ai eu envie de hurler et d’avoir des gestes violents envers moi et les autres...
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